C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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1
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     ABELLIR     
Empl. trans. "Rendre beau et agréable" : Mais j'ay voulu parler plus generalement en ceste maniere : O ame devote, creée de Dieu a son ymage, et de son precieux sang amoureusement rachetee, considere et te remambre que jadiz puisque tu estoyes layde et diffiguree par pechié originel, il pleust a ton Dieu toy regenerer, abelir et purifier par le sacrement de baptesme (GERS., Concept., 1401, 408).
2
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     ABSOUDRE     
A. -

THÉOL. [D'un confesseur] "Remettre, au nom de Dieu, les péchés d'un pénitent" : La IIIe question : Puet une personne sans pechier mortelment refuser penitence en ce monde et attendre celle de purgatoire, et se ung confesseur devroit assoldre telle personne ? (GERS., Déf., 1400, 232). Et se tu dis : "Pourquoy me confesseroye je a mon curé car j'ay pluseurs pechiez desquelz il ne me pourroit absoldre". Response : Le curé te renvoyra, et souffist cecy dire : on demandera la licence pour toy. (GERS., Concept., 1401, 428).

3
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     ACCOMPLIR     
II. -

Empl. pronom. à sens passif. [Avec une idée de finalité et de perfection ; d'une chose abstr.] "Se réaliser pleinement" : ...et le temps vint que l'incarnation se deust accomplir et celebrer, Dieu esleu faire et former Dame selon sa sapience infinie, telle comme il appartenoit a filz de si hault et noble lignage (GERS., Concept., 1401, 390).

4
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     ACCORD     
1.

De commun accord. "D'une même opinion, par une entente générale" : Nous ottroyons tout au premier de grace especiale l'umble supplicacion que Oroison a faicte pour noz bonnes gens de nostre bonne ville de Nazareth, Joachim et Anne, attendue la bonne et veritable relacion que vous de commun accort avez faicte d'eulx. (GERS., Concept., 1401, 405).

5
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     ACCORDER     
1.

[D'une pers.] Accorder qqc. "Reconnaître, affirmer qqc." : Disoit aussy qu'il estoit le premier entre les pecheurs, et qu'il ne se jugoit riens scavoir fors Jhesu Crist crucifié. Et ailleurs il se loue, ce samble, tout au contraire. Que dirons nous icy ? Nierons nous ces choses ou les accorderons nous ? Nous les accorderons a l'excellant louange de saint Pol, car par ces choses nous sont monstrees pluseurs vertus en luy (GERS., P. Paul, a.1394, 502). Amour d'argent commendera a ung autre flater, mentir, parjurer, souffrir injures, blaphemes, accorder quanque on dira, maintenant l'un, tantost le contraire, faire toutes choses tant soyent horribles, tant soyent crueuses et abhominables a Dieu et au monde : sans reffus il y obeyra. (GERS., Concept., 1401, 412).

6
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     ACCORDER     
2.

"Consentir à faire qqc." : N'avons nous pas de nostre Dame qui se reputoit petite ancelle et ung neant a son jugement, laquelle neantmoins fut de telle manificence que elle s'accorda a estre mere de Dieu ? (GERS., P. Paul, a.1394, 502). ...le pere luy dist : "Beau filz, tu yras a ceulz que tu cuides estre mes amis, et faindras que je suys en prison condampné a mort, se secours ne me font en ce derrien besoing". Le filz s'i accorda et quant il ot partout alé, il feist son rapport a son pere (GERS., Concept., 1401, 415).

7
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     ACCOUTUMÉ     
"Qui suit les lois de la nature, habituel" : Et te prie, Justice, considere comment le souverain Empereur souventes foys pour trop meindre cause que pour honnourer sa mere et amie il mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. (GERS., Concept., 1401, 403). ...quant l'eaue mise sur le feu commence a eschauffer jusques au boulir, elle s'estent et espart tant qu'elle puet. Et pareillement la mer selon l'estat et le cours de la lune, elle s'estent et passe ses termes accoustuméz lequel mouvement commence du centre moyen et s'estent jusques aux extremités et encores les passe. (Somme abr., c.1477-1481, 145).
8
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     ACCOUTUMÉ     
-

Saint accoutumé. "Saint qui, sans avoir été officiellement canonisé, fait l'objet d'un culte traditionnel reconnu par l'Église" : Pour ce saint Bernart en l'espitre que il feist aux chanoines de Lyon, les reprent car trop hastivement ilz vouloyent celebrer la feste de ceste concepcion, comme on devroit faire maintenant qui vouldroit faire la feste d'un saint non canonisié ou non acoustumé sans aucune auctorité de l'Eglise romaine. (GERS., Concept., 1401, 423).

9
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     ACQUÉRIR     
-

[Dans un sens défavorable] : Je te afferme que tant de peine, de travail, de soucy et de honte ne te fault pas souffrir pour servir Dieu, ton bon et loyal amy, et paradis avoir, comme ceulz icy prenent pour argent et enfer acquerir. (GERS., Concept., 1401, 412).

10
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     ACQUÉRIR     
-

[P. méton. du compl.] : Le jouvencel respondit que plus de L [avait-il d'amis], voire plus de cent, car il cuidoit comme inexpert, que tous ceulz feussent trop bien ses amis qui luy monstroyent beau semblant de chere, de parole ou de bras. "C'est grant merveille, dist le pere, car en tout mon aage et si est si grant, je n'en ay peu acquerir que ung demi". (GERS., Concept., 1401, 415).

11
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     ADULATION     
"Flatterie excessive et intéressée" : Car, par faulses adulacions, lez Mescreans ne devent mie estre attrais a nostre foy (Songe verg. S., t.2, 1378, 46). ...et en tous estaz des seculiers et clergie, les dissimulacions, les bourdes fardees et doulces parolles d'asulacion aournees et remplies de cautelles et de malice, et de equivocacions, s'il doubtera Dieu et ayt esperance de estre des esleuz, il devroit fort desirer la venue en ce monde de nouvel de ladicte royne Verite. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 217). Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court, l'amy de cheminee, l'amy de genglerye et de adulacion et de flaterie. Car, en bonne foy, tous ceulz icy faillent au besoing (GERS., Concept., 1401, 409). En aprés ne garde l'eure que Male Voulenté reprent ung autre habit assez pareil, qui se nommoit adulacion qui vault autant a dire comme aimable decepcion. Elle se part lors du conseil, et s'en ala lors par sale, par chambre, partout briefment ou les plus grans aloyent. C'estoit merveille que de veoir et de oyr le maintieng de Male Voulenté ainsy affublee de adulacion, car elle accordoit tout, elle louoit tout, a chascun mot elle disoit : "Monseigneur dit bien, il a droit". (GERS., Noël, p.1404, 306).
12
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     ADULTÈRE1          ADULTÈRE2     
-

Au fig. Adultère spirituel : Plus doulz amy avoir tu ne pourroyes ; mais, en mon Dieu ! de ce t'avise qu'il est tres plain de jalousie, et ne veult point que tu aymes autre chose quelconque plus que luy, et que pour ce en sa presence tu faces fornicacion ou adulteres espirituelz en amant l'ennemy d'enfer (GERS., Concept., 1401, 414).

13
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     ADVERSAIRE     
B. -

[À propos d'une allég. qui représente le parti opposé à Dieu dans le combat spirituel] : ...tu veulz et t'enclines descendre en terre racheter l'umain lignaige, et nous rendre par ce nostre habitacion de laquelle tant sommes hors bouteez, car nostre adversaire, Pechié mortel, le vilain et crueux tirant, avec toute sa maudicte compaignie, Ignorance, Desloyauté, Ydolatrie, Orgueil, Avarice, Luxure, Envie, Paresse, Gloutonnie et autres Vices sans nombre ont en terre presque occupé tout le logis (GERS., Concept., 1401, 394). Et avec ce, c'est une fontaine procedant et issant du lieu de plaisance, atouchant le paradis de l'eglise militante, la presente eglise catholique, qui milite en combatant contre ses adversaires qui sont le deable, le monde et la char. (Somme abr., c.1477-1481, 99).

14
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     ÂGE     
.

En/par tout son aage. "Durant toute sa vie" : Le jouvencel respondit que plus de L [avait-il d'amis], voire plus de cent, car il cuidoit comme inexpert, que tous ceulz feussent trop bien ses amis qui luy monstroyent beau semblant de chere, de parole ou de bras. "C'est grant merveille, dist le pere, car en tout mon aage, et si est si grant, je n'en ay peu acquerir que ung demi". (GERS., Concept., 1401, 415).

15
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     AIGREMENT1          AIGREMENT2     
Au fig. "De façon virulente, violemment" : Et ce est contre ceulz qui veullent que paciemment, attrempement et froidement on oye les injures de Dieu, comme en nonchaillant ; et leurs injures, voire celles de leurs vallez, ilz veullent vengier tres aigrement. (GERS., Concept., 1401, 424).
16
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     AILE     
-

Poét. Sur/par les ailes de : ...quant l'estoille journale se doit prochainement lever a l'aube du jour, toute riens s'esgaye et s'esjouyst, les oysillons chantent, et la rousee descent, pareillement lors en ceste nouveauté le monde s'esjouy, et descendi plus habondamment la rousee de grace, et les sainctes personnes eslevees en hault par les heles de bons desirs et devotes meditacions, par prophecie chanterent (GERS., Concept., 1401, 391).

17
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     AIMABLE     
"Agréable, bienveillant, conciliant" : Aux bons la phisonomie Jhesu Crist sembloit plaisante et aimable et a ce les esmouvoit : (...) Semblablement je dy que la phisonomie nostre Dame esmouvoit les regardans a toute pureté et chasteté, et mortifioit luxurieuse cogitacion. (GERS., Concept., 1401, 424).
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     ALLÉGANCE     
"Action de citer (un texte comme preuve, un auteur comme autorité)" : ...dit Boëce que les vertuz ont fait et formé le corps et l'ame d'une saincte personne. Et point ne me vueil chargier de allegances ou concordances, combien que en matiere quelconque plus grant habondance avoir je ne pourroye, car a gens qui point n'entendent latin peu sont plaisans, proffitables ou edifians, et si en seroit mon fait trop plus long et obscur. (GERS., Concept., 1401, 390).
19
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     ALLÉGATION     
"Affirmation, assertion" : Nous ottroyons tout au premier de grace especiale l'umble supplicacion que Oroison a faicte pour noz bonnes gens de nostre bonne ville de Nazareth, Joachim et Anne, attendue la bonne et veritable relacion que vous de commun accort avez faicte d'eulx. Et voulons, non contrestant l'allegacion de nostre fille Nature sur leur sterilité, que parens ilz soyent a celle de qui nous voulons humainement estre enfant. (GERS., Concept., 1401, 405).
20
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     ALLÉGUER     
B. -

"Invoquer" : Et pou me muet ce que allegue Nature, que brehaings et steriles ilz sont, car ta puissance est infinie, et mieulz appartient, ce semble, que celle qui doit estre la plus merveilleuse des autres en toute beauté et bonté soit de toy formee merveilleusement et par miracle, que seulement par Nature. (GERS., Concept., 1401, 397). Et quant l'homme et la femme sont separéz, divorce puet estre celebree, quant impuissance de habiter est allegimé [l. alleguué] ou a cause de frigidité ou de malefice ou deffection de membre viril ou d'artation en la femme. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

Rem. Le dernier ex. est une trad. du lat. allegatur impossibilitas coeundi.

21
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     ALLOCUTION     
"Exhortation" : Nagaires je m'esbanoyoye par le plaisant et fructifiant jardin de la sainte Escripture, tant pour mettre en oubly les miseres (...) comme pour ouyr la louenge des sains et sainctes, affin que par leur exemple, allocucion et par bonne doctrine, je peusse plus legierement et seurement passer le tres brief et tres perilleux pelerinage de ce mortel monde (GERS., Concept., 1401, 388).
22
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     AMI     
A. -

Subst. masc. "Ami" : C'est le bon amy qui oncques ne faillit au besoing, qui oncques ne reproucha son amour, qui requiert de son amie fors estre amé seulement, et non pourquant tres habondamment guerdonnee. Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court, l'amy de cheminee, l'amy de genglerye et de adulacion et de flaterie. (GERS., Concept., 1401, 409). ...ainçois est seullement ce que j'ay peu recuillir en mes livres de astrologie et en ceulx de mes amis, en aucunes gestes des Hebrieux et aussi par la sainte Escripture et autre part (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 8 v°).

Rem. Antidate et complète les syntagmes de FEW : «ami de bourse (16e s.), ami de cour (1666)», etc.

23
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     AMI     
B. -

Subst. fém. "Amie" : ...les paroles proposees que disoit celuy vray Dieu d'amours, le benoit Filz de Dieu, de sa nouvelle espouse et amie qui au jour d'uy fut conceue : Mon espouse, ma seur, ma mie, [l. m'amie] [Tu es de toute beauté garnie], Tu certes es celle Qui toute es belle (GERS., Concept., 1401, 389). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie, [l. t'amie] a toy, vray et certain Pere (GERS., Concept., 1401, 394).

24
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     AMI     
B. -

Subst. fém. "Amie" : ...les paroles proposees que disoit celuy vray Dieu d'amours, le benoit Filz de Dieu, de sa nouvelle espouse et amie qui au jour d'uy fut conceue : Mon espouse, ma seur, ma mie, [l. m'amie] [Tu es de toute beauté garnie], Tu certes es celle Qui toute es belle (GERS., Concept., 1401, 389). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie, [l. t'amie] a toy, vray et certain Pere (GERS., Concept., 1401, 394).

25
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     ANCELLE1          ANCELLE2     
-

P. métaph. : Sy requiers que la cher, qui est l'ancelle, serve et chamberiere, riens ne face contre l'auctorité ou voulenté de l'ame qui est sa royne, dame et maistresse. Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes (GERS., Concept., 1401, 399).

26
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     ANCIEN     
1.

"Qui a vécu dans des temps fort éloignés" : En tous temps les docteurs instruis en la saincte Escripture ont auctorité de l'exposer, et declairer les veritez qui d'elle s'ensuyvent, et comme avoyent les docteurs anciens. Et se tu dis que ilz n'ont pas telle saincteté, je respon que cecy n'empesche point que ilz n'ayent telle auctorité, comme les prelas nouveaulz ont pareille auctorité aux anciens sur le peuple gouverner, jassoit ce que ilz n'ayent pas telle sainteté. (GERS., Concept., 1401, 421). Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). En ce ciel dymaginacion se font les reuelacions qui sont nommees visions ymaginaires lesquelles ont et auoient les prophettes anciens quant soubz figures et semblances de choses materielles il leur estoit reuele ce qui estoit auenir. (CIB., p.1451, 214). Jergis, le pur astrologien, fut en ce temps moult apprecié à Romme, pour l'experience de sa science. Cestui composa divers traictiez moult utilles sur toutes les parties de astrologie ; à cause de quoy il est allegué de tous astrologiens anciens et nouveaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 r°).

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     ANGOISSE     
"Souffrance physique et morale, douleur" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Nommez en ung [parmi les saints], se vous pouez, qui soit venus a ceste bieneureuse gloire sans avoir cuer doloreux, sans souffrir peine, angoisse et tribulacion : Per multas tribulaciones opportet intrare in regnum celorum. (GERS., Déf., 1400, 220). ...preservé et gardé l'eust de morir, et sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale, divine et imperiale, en trespassant ton commandement de non mengier la pomme, et en preposant leur volenté a la tienne par orgueil et fole rebellion. (GERS., Concept., 1401, 397). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).
28
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     ANOBLIR     
Empl. trans. "Conférer un caractère de noblesse, de grandeur morale, ennoblir" : Et quant a la noblesce, jassoit ce que tous de par toy soyent anobliz qui bien font, toutesfoys s'il faut satisfaire a la reputacion mondaine, tu scez que eulz deux [les parents de la Vierge] sont du lignage et sang royal ton bon amy David et du sacerdotal de Aaron : sy ne faudra point a noblesse celle qui en descendra. (GERS., Concept., 1401, 396).
29
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     APERCEVOIR     
B. -

P. ell. Soi apercevoir (de la présence) de qqn : Ainsy arguoit Obeissance quant elle se apparceut de Charité qui vouloit dire sa cause, et reveremment luy ceda. (GERS., Concept., 1401, 400).

30
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     APERÇUEMENT     
"Visiblement" : La quarte consideracion est que nous experimentons les vices de l'omme se monstrer tres apparceuemment par dehors ou visaige ou es contenances, comme orgueil, ire, luxure, paour, fierté. (GERS., Concept., 1401, 425).
31
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     APPARTENANT     
I. -

Adj. "Convenable, juste" : Je suppose troys choses : primierement, que Diex de sa puissance absolue povet preserver et garder la benoite Vierge de pechié originel. Secondement, que il la povet garder selon la puissance ordenee. Tiercement, je diz que c'estoit chose tres appartena[n]te et tres honeste que il gardat sa benoite Mere de pechié originel. (Songe verg. S., t.2, 1378, 251). Et pour ce dient ilz que ce ciel [l'empireum] est sans mouvement quelconques et sans estoilles, pour ce que c'est plus appartenant chose a la felicité qui est en paradis, ou il a paix et repos pardurable. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 11). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420).

32
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     APPARTENANT     
.

Il est appartenant à qqn. "Il convient à qqn" : Virginité si a dit que moins n'estoit appartenant au vray Filz de Dieu avoir mere toudis vierge, especialment que point n'ayt esté violee par pechié quant a l'ame, que l'avoir vierge corporelment, de tant que virginité et intégrité de l'ame est plus noble et parfaicte que celle du corps. (GERS., Concept., 1401, 401).

33
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     APPARTENIR     
-

Il appartient que + subj. "Il convient que" : Et pou me muet ce que allegue Nature, que brehaings et steriles ilz sont, car ta puissance est infinie, et mieulz appartient ce semble, que celle qui doit estre la plus merveilleuse des autres en toute beauté et bonté soit de toy formee merveilleusement et par miracle, que seulement par Nature. (GERS., Concept., 1401, 397). Et pour tant il affiert et apartient que la paine soit infinie a perpetuité. Item la mauvaise voulenté des reprouvéz est eternele, pour quoy la paine doibt estre tele. (Somme abr., c.1477-1481, 177). "Pour ce que tu es le mieulx croyant en la loy de Machomet et le plus honnoré des hommes, il n'appartient pas que tu soies nourry de mesme viande que les hommes communs. Pour ce veez cy devant toy la viande que je ordonne de laquelle tu soiez servi et non d'autre". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 121 r°).

34
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     APPRENDRE     
B. -

Apprendre qqc. à qqn. "Communiquer un savoir à qqn" : Mais je cuide que on leur aprent plus de maulz que on ne pourroit croire. Qui le diroit, et quelz maulz, et qui les apprennent ? (GERS., Concept., 1401, 429). Le Saint Esperit l'envoyoit pour aprendre et enseignier plus parfaictement les secrez de la benoite Trinité en la Divinité a la sainte Ame (GERS., Trin., 1402, 170). On lit en vng liure dung docteur grec vng mot qui signifie autant a dire comme congnois toy mesmes. Il y ot vng saige romain qui aprist ce mot a vng papegault et le donna a lempereur, cestuy oyseau disoit souuent a limperateur : congnois toy mesmes. (CIB., p.1451, 196). ...le saint evesque Johannes Hyspalense le allegue souvant ou livre de ses Interrogacions, par especial en la septiesme maison, en laquelle il traicte du fait des guerres, des furs et choses absconses, et se treuve que les anges de Dieu lui aprinsent plusieurs secretz en ladicte science de astrologie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 v°).

35
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     ÂPRE     
2.

[D'une pers. et de son comportement ou de ses rapports avec autrui] : Reverent Clerc, vous avez touché plusieurs choses et vous en estes passé conme coq sur brese, car vous n'avez aucune opynion eslevé. Et me semble, par ce que vous avez recité, que vous n'estes mie si apre conme vous avez acoustumé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 209). Helas ! o ame devote, et ou est l'amour de Dieu si dure et si aspre maistresse et en ses commandemens, comme tu vois ce tirant dommaigeux, amour d'argent ? (GERS., Concept., 1401, 412). Plusieurs estiment qu'il soit saint pour la saincte vie qu'il menoit très austere et aspre et faisoit plusieurs aumosnes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 92 r°).

36
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     ARDEUR1          ARDEUR2     
B. -

Au fig. Ardeur de + subst./inf. "Désir violent de qqc." : Tu as beauté corporelle, mais saiches que trop plus belle, plaisante et desirable est celle de ton ame, a laquelle garder tu doys mettre toute ta cure, o ame devote, tellement que point tu ne soyes halee par l'ardeur de luxure, enflee par orgueil... (GERS., Concept., 1401, 418). Ainsy quant les filz d'Israel l'aourerent comme roy, et quant une fois par avant il sembla forcené, pour la grande ardeur qu'il avoit de garder l'onneur de Dieu, son pere, entre les juifs, ilz le blasmoyent (GERS., Concept., 1401, 424). Et après [meditacion ou contemplacion] il senflambe en ta voulente vng amour de dieu et te fais tant que tu peulx vng esperit auecques dieu par ardeur damour et de dilection. (CIB., p.1451, 203).

37
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     ARDEUR1          ARDEUR2     
B. -

Au fig. Ardeur de + subst./inf. "Désir violent de qqc." : Tu as beauté corporelle, mais saiches que trop plus belle, plaisante et desirable est celle de ton ame, a laquelle garder tu doys mettre toute ta cure, o ame devote, tellement que point tu ne soyes halee par l'ardeur de luxure, enflee par orgueil... (GERS., Concept., 1401, 418). Ainsy quant les filz d'Israel l'aourerent comme roy, et quant une fois par avant il sembla forcené, pour la grande ardeur qu'il avoit de garder l'onneur de Dieu, son pere, entre les juifs, ilz le blasmoyent (GERS., Concept., 1401, 424). Et après [meditacion ou contemplacion] il senflambe en ta voulente vng amour de dieu et te fais tant que tu peulx vng esperit auecques dieu par ardeur damour et de dilection. (CIB., p.1451, 203).

38
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     ARDRE     
-

En partic. THÉOL. [Le compl. d'agent désigne le feu de l'enfer] : Tu as beauté corporelle mais tantost les vers la rongeront. Tu as beauté corporelle, prens toy doncques garde que elle ne soit arse et bruie du feu pardurable, car dommaige seroit. (GERS., Concept., 1401, 417).

39
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     ARGENT     
-

P. ext. "Richesse" : Helas ! o ame devote, et ou est l'amour de Dieu si dure et si aspre maistresse et en ses commandemens, comme tu vois ce tirant dommaigeux, amour d'argent ? (GERS., Concept., 1401, 412).

40
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     ARRÊT     
-

"Décision d'une instance juridique ou d'une autorité supérieure" : A ce mot toutes s'acorderent et firent adoncques tres hault silence, les oreilles eslevees pour reveremment escouter l'arrest de la sentence. (GERS., Concept., 1401, 405). ...seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit Aucunement en cest endroit, Requérans le Juge instanment Que, par Arrest de Parlement, Il lui pléust à prononcïer, Déclarer et sentencïer Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

41
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     ARRÊTER     
A. -

"Interrompre ou faire cesser un mouvement" : Et te prie, Justice, considere comment le souverain Empereur souventes foys pour trop meindre cause que pour honnourer sa mere et amie il mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. E[nn]'arresta il le soleil pour Josué ? Ressuscita les mors pour Helysee ? (GERS., Concept., 1401, 403). Recite icellui Jaques qu'il vit en venant de Romme ès parties de Bourgongne, dicte Chablais, une montaigne que de nouvel s'estoit separée d'une autre et avoit couru plus de une demye lieue et suffoqua bien Vm hommes, et fut arrestée son impetuosité par les haulx rochiers du costé de l'empire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 v°).

42
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     ASSENTIMENT1          ASSENTIMENT2     
-

D'un (commun) assentement. "D'un commun accord" : Lors sans demeure et tout d'un commun assentement s'agenoillerent devant le trone de la majesté divine toutes les Vertuz (GERS., Concept., 1401, 396). Et tou[t] d'un assentement se enhorterent a ce, et promirent que oncques de leurs biens telle largesse ne firent, et que, sans en riens retenir, tout luy seroit habandonné. (GERS., Concept., 1401, 406).

Rem. FEW : «d'un (commun) assentement (1340-16es.)» (dont les mêmes réf. de Gerson).

43
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     ASSENTIMENT1          ASSENTIMENT2     
-

D'un (commun) assentement. "D'un commun accord" : Lors sans demeure et tout d'un commun assentement s'agenoillerent devant le trone de la majesté divine toutes les Vertuz (GERS., Concept., 1401, 396). Et tou[t] d'un assentement se enhorterent a ce, et promirent que oncques de leurs biens telle largesse ne firent, et que, sans en riens retenir, tout luy seroit habandonné. (GERS., Concept., 1401, 406).

Rem. FEW : «d'un (commun) assentement (1340-16es.)» (dont les mêmes réf. de Gerson).

44
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     ASSIGNER     
-

Loc. Assigner cause/assigner raison. "Formuler (un argument)" : Prudence qui les loys droiturierement interprete, quant vint que parler devoit, moult eloquemment sa raison assigna : "Je ne voy, dit elle..." (GERS., Concept., 1401, 402). ...je n'entreprans pas de rendre ou assigner sur toutes choses raisons si proffondes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°). Aucuns dient qu'il escripvit de astrologie et assignent cause, pour ce que Jergis le recite en plusieurs passages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

45
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     ASTREINDRE     
-

Estre astreint. "Être obligé, assujetti, soumis (à une loi)" : ...ja soit ce que aucuns dez Crestiens, ou tous, se pourroient, par soy ou par aultres, pour cause, se soubmettre a si grant servitute ou a plus grande, toutevoies, par la Loy de l'Euvangile, ilz n'y sont mie attrains, ne si n'est honme mortel qui puist lez Crestiens soubmettre a si grant servitute, mesmement sanz cause raysonable et manifeste. (Songe verg. S., t.2, 1378, 131). Je me donne merveille se Justice veult que le souverain empereur et conditeur des loys soit si astrains a elles que en riens ne les puisse ou doye muer pour quelconque cas qui aviengne. (GERS., Concept., 1401, 402).

46
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     ATOUR     
"Vêtement, toilette" : Ainsy parloit Nature, quant d'autre part, en la partie celestiele, vint une dame qui a son maintieng, attour et contenance moult bien sembloit royne. (GERS., Concept., 1401, 392).
47
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     ATTEMPRANCE     
B. -

THÉOL. "Tempérance, une des quatre vertus morales, dites vertus cardinales qui disciplinent les désirs et les passions humaines" : Mais je dy en oultre que ceste beauté et phizonomie fut de telle attrempence et armonie naturelle, et tellement compassee que point ne esmeuvoit les regardans a mauvaise ou dissolue plaisance, ains a chasteté et a devocion (GERS., Concept., 1401, 424). Et philosophie morale, combien que elle enseigne de acquerir vertus coustumieres comme fortitude, prudence, justice, attemprance, liberalité et pareilles, qui se acquierent par operation et excercites humaines et continuees par long temps, toutevoies point n'enseigne comment on doibt et puet acquerir charité pour amer Dieu comme creature raisonnable le doibt amer. (Somme abr., c.1477-1481, 98).

48
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     ATTEMPRÉMENT     
A. -

"Calmement" : Et ce est contre ceulz qui veullent que paciemment, attrempement et froidement on oye les injures de Dieu, comme en nonchaillant (GERS., Concept., 1401, 424).

49
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     AUBE1          AUBE2     
A. -

Au propre. "Clarté qui précède le lever du jour" : Comme a l'encommencement du nouvel temps, ou quant l'estoille journale se doit prochainement lever a l'aube du jour, toute riens s'esgaye et s'esjouyst (GERS., Concept., 1401, 390). Cestui avoit de coustume chacun an de prenostiquer et, entre autres choses, predist de ce qu'il fut veu en France le jour devant les nones d'avril, à l'aube du jour, c'est assavoir la conjuction de plusieurs estoilles, entre lesquelles en estoit une grande (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

50
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     AUTORITÉ     
A. -

"Pouvoir détenu par qqn (pour faire qqc.)" : ...Dieu le [saint Pierre] feist maistre et prince sur toute son Eglise, en tant que tous autres, feussent apostres ou disciples, voire et nostre Dame, furent en ce subgetz a luy, et ot la souveraine auctorité de clorre et ovrir paradis par la vertu et par les clefs du saint sacrement de penitence qui enclost confession. (GERS., P. Paul, a.1394, 486). Et ainsy le feist saint Pol : pour ce que les faulz apostres le vouloyent debouter comme ung homme sans auctorité, affin que on ne le creust de riens, il fut contraint de dire par quelle et de quelle auctorité il preschoit l'Evangile et la foy qui luy estoit revelee. (GERS., P. Paul, a.1394, 502). Pour ce saint Bernart en l'espitre que il feist aux chanoines de Lyon, les reprent car trop hastivement ilz vouloyent celebrer la feste de ceste concepcion, comme on devroit faire maintenant qui vouldroit faire la feste d'un saint non canonisié ou non acoustumé, sans aucune auctorité de l'Eglise romaine. (GERS., Concept., 1401, 423).

51
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     AVARICE     
"Avarice (presque toujours dans le contexte des sept péchés capitaux)" : Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes, comme orgueil n'est point pechié, ou laydure en cheval, cruaulté en lyon, malice en renart, envie es chiens, avarice es cornailles, et ainsy des autres. (GERS., Concept., 1401, 399). Le quart et dernier enseignement est selon la matiere de la quarte beste infernale qui est composee de deux vices contraires qui sont fole largesse et avarice Qui sua consumunt etc. (GERS., Noël, p.1404, 313). Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonine, d'avarice Et tout autre desplaisant vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car comme dist l'Apostle : "Avarice est servitude des ydoles", car l'avaricieux fait de son tresor son Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 105).
52
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     AVEUGLER     
-

Empl. adj. : Tu as beauté corporelle, mais saiches que trop plus belle, plaisante et desirable est celle de ton ame, a laquelle garder tu doys mettre toute ta cure, o ame devote, tellement que point tu ne soyes halee par l'ardeur de luxure, enflee par orgueil, noire et tachee par envie, aveuglee et chascieuse par mescreance et ignorance... (GERS., Concept., 1401, 418).

53
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     AVIRONNER1          AVIRONNER2     
1.

[De pers. ou d'allég.] "Entourer, encadrer" : Belle fut sa compaignie, car d'une part l'avironnoit sa seur Sapience et Verité, Prudence et Entendement, Conseil et Foy - Virtutes intellectuales -, d'autre part Force, Continence... (GERS., Concept., 1401, 393).

54
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     AVISER     
A. -

"Prendre conscience de qqc." : Plus doulz amy avoir tu ne pourroyes ; mais, en mon Dieu ! de ce t'avise qu'il est tres plain de jalousie, et ne veult point que tu aymes autre chose quelconque plus que luy (GERS., Concept., 1401, 413).

55
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     BAIGNER     
III. -

Empl. pronom. "Se plonger (dans un liquide pour se laver)" : Mais helas ! je fais doubte que pluseurs de nous ne ressemblent a la corneille qui se baigne souvent, et ja pourtant ne devient blanche. (GERS., Concept., 1401, 427). Puiz fault la manière exposer (...) Et par incident ensaignier S'un homme lors se doit baignier Ou de ce faire désister, S'il veult au péril résister. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).

56
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     BAILLER1          BAILLER2     
a)

RELIG. [Le compl. désigne une récompense ou une punition] "Accorder qqc. ; infliger qqc." : Dy pourquoy Jhesu Crist ne baille plain pardon a tous, comme pape a sa creacion ? (GERS., Annonc., a.1400, 230). La Xe question : Se je fais me [l. ma] penitence qui me sera baillee en confession, en seray je quitte ? Response : Se elle est bien baillee et discretement, oy, et se elle est faicte en estat de grace (GERS., Déf., 1400, 237). Je demande a Justice, puisque elle veult les loys estre gardees, se nostre Dame sera point comprise en la generale loy et maudisson que bailla Dieu aux femmes pour le pechié de Eve, c'est que en tristesse enfenteront et en engoisses ? (GERS., Concept., 1401, 402). Pense quelle cure il [Dieu] a de toy, comme il te baille les remedes salutaires. (CIB., p.1451, 188). Le sacrement de foy qui est une fois baillié, n'est jamais perdu. (Sacr. mar., c.1477-1481, 66).

57
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     BAILLER1          BAILLER2     
2.

[D'une chose abstr.] "Qqc. est donné, est valable" : ...dit mon disciple Aristote es Politiques que les loys se baillent universelment, non pas que en cas particuliers il n'y puisse et doye avoir raisonnablement excepcion (GERS., Concept., 1401, 403).

58
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     BAISER1          BAISER2     
-

"En signe de trahison" : Car, en bonne foy, tous ceulz icy faillent au besoing : de hoc Ecclesiastici tricesimo septimo ; et comme Joab ilz occient et fierent en baisant ; et a l'exemple d'un laron et d'un poisson qui se nomme polipus ilz occient en embrassant (GERS., Concept., 1401, 409).

59
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     BAISER1          BAISER2     
II. -

Inf. subst. "Manière d'embrasser, baiser" : ...et Dieu pas ne mescongneut sa fille Charité, mais a son baisier chastement et amoureusement l'a receue, puis luy ottroya dire ce que au plaisir luy estoit. (GERS., Concept., 1401, 393).

60
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     BAPTÊME     
"Baptême" : C'est l'ostel qui est a vous par droit car vous l'avez fait et fondé par creacion, et jadiz l'aornastes par grace ou saint baptesme, et par vertus (GERS., Pent., p.1389, 74). On pourroit parler des mors nez sans baptesme. (GERS., Déf., 1400, 239). ...il pleust a ton Dieu toy regenerer, abelir et purifier par le sacrement de baptesme, (GERS., Concept., 1401, 408). L'esperit de Dieu nous saintefie, l'eaue de baptesme nous lave et nettie, le sang de nostre redempteur nous a racheté de la mort eternele (Somme abr., c.1477-1481, 127). Pietre Alphonce, né Juif, puis reduit et bon catholique, souverain et experimenté ès influences celestes, fut après son baptesme appellé Moyse. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 93 v°).
61
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     BAS     
B. -

"Baissé" : Veons comment la premiere damoiselle fait son office et appelle le Saint Esperit, comme en se complaignant et huchant a basse chierre, a face esplouree, a lermes et gemissemens (GERS., Pent., p.1389, 74). Et a basse chiere, a face esplouree venoit moult instamment et devotement de par Joachim et saincte Anne (GERS., Concept., 1401, 395).

62
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     BASILIC1          BASILIC2     
"Serpent venimeux" : ...es oeuvres de nature nous veons que le baselique par son regart seulement occit ung homme. (GERS., Concept., 1401, 425). [B]asilique est vng poisson en maniere de serpent et est si tres plain de velin qu'il en reluit tout par dehors. Et le veoir et le ferir de lui porte venin et loins et pres pourquoy il corrompt l'air et si estaint les arbres, et occist les oyseaulx volans. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 492).
63
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     BATAILLE     
1.

"Combat de deux troupes ou armées" : Elle [la beauté] a esté a pluseurs cause de abhominables pechiez et de mort temporelle et eternelle ; et mesmement aucunes gens en ont esté pour ce mesprisiez en batailles et desconfiz (GERS., Concept., 1401, 417). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence, Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors, Ou mutilez soudainement En batailles et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). ...et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés, et, s'ilz s'entreregardoient sans reception, signiffioient moult de batailles et interfections. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). Cestui destourna Roboam de avoir bataille ne guerre à Jeroboam et escripvit leurs gestes pour veoir que mieulx resisteroit aux influences celestes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).

64
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     BATAILLE     
-

Aller en bataille. "Faire la guerre" : Notez icy du roy Achaz qui vouloit aller en bataille, et les faulz prophetes luy denonçoient que tout irroit a son vouloir (GERS., Annonc., a.1400, 235). Amour d'argent commendera a un paillart ou sodoyer aler en bataille, et soy exposer a playes, a fain, a soif et a mort : il y obeyra. (GERS., Concept., 1401, 411).

65
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     BEAU     
1.

[D'une pers.] : De quelle beauté ? Non pas de beauté fainte des ypocrites qui sont beaulz par dehors mais par dedans ont les horribles pechiez : semblables sont a la beauté des fiens couvers de noif, ou, comme dit Jhesu Crist, aux sepultures blanches et paintes (GERS., Concept., 1401, 416).

66
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     BEAU     
-

[D'un état, d'une situation] : ...sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale (GERS., Concept., 1401, 397). O belle paix ! O tres riche don de paix ! O tres desirable paix, que estes vous devenue ? O messeigneurs et devotes personnes qui icy estes, las ! et ne souspirez vous point, ne gemissez vous point en voz cuers, quant vous oyez parler de ces trois paix en toutes ces terres, et vous regardez le temps present (GERS., Noël, p.1404, 301).

67
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     BEAUTÉ     
-

De beauté vient l'amour : Et a l'exemple de nostre Dame bien se doit efforcier apparoir belle en sa presence, car comme j'ay dit au commancement, de beaulté vient l'amour. (GERS., Concept., 1401, 416).

68
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     BEAUTÉ     
1.

[À propos d'une pers.] : Ceulz au monde sont bieneureux Qui les cuers ont doloreux. Helas ! veez que leur tourne maintenant a prouffit plaisir mondain, fut en richesses, fut en beauté, fut en delices, fut en vengence faire, fut en honneur recevoir. Plaisir mondain a joué a eulz du jeu de la fausse compaignie, il les a laissiez au besoing en purgatoire ou en enfer (GERS., Déf., 1400, 244). Tu as beauté corporelle mais vieillesce tost la te muera. Tu as beauté corporelle mais une petite maladie tost la te ostera. Tu as beauté corporelle mais tantost les vers la rongeront. Tu as beauté corporelle, prens toy doncques garde que elle ne soit arse et bruie du feu pardurable, car dommaige seroit. (GERS., Concept., 1401, 417). Comme sapience et science et vertu sont habits de l'ame, force, vigueur, beaulté des membres et la disposition d'iceulz et la composition du corps sont habits corporelz. (Somme abr., c.1477-1481, 165).

69
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     BEAUTÉ     
1.

[À propos d'une pers. ou de ses attributs] : Pour tant a la beauté et digne clarté des choses espirituelles, qui resplendissoyent continuellement en son ame et en son esperit (GERS., P. Paul, a.1394, 514). Or vousist Dieu que tout ainsy diligemment comme nous sommes icy assemblez pour ouyr parler de la toute belle amie de Dieu, nous eussions peine et diligence de ensuyr son exemple, sa vie, ses meurs et saincte conversacion en beauté et bonté espirituelle ! (GERS., Concept., 1401, 427).

70
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     BÈGUE     
B. -

"Qui bégaie" : ...o ame devote, tellement que point tu ne soyes halee par l'ardeur de luxure, enflee par orgueil, noire et tachee par envie, aveuglee et chascieuse par mescreance et ignorance, begue ou muette par paresce de Dieu loer et de prier (GERS., Concept., 1401, 418).

71
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     BÉNIGNITÉ     
"Bienveillance, bonté" : Et Jhesu Crist l'a bien remuneré en benignité et plantureuse misericorde. (GERS., P. Paul, a.1394, 512). Je espandray et inspireray par sa face une lueur, une beaulté, une doulceur plaine de simplesse, honneur et benignité, et tellement compasseray son chaste viayre, regart, ses diz, ses faiz et contenances, que a tous ses regardans elle sera exemplaire (GERS., Concept., 1401, 392). De ce vient que aucune foys une simple personne qui sera devote et aymera Dieu, aura trop plus haulte et digne congnoissance de la Divinité, de sa puissance, saigesse et bonté, et de sa doulceur et benignité que n'ont eu les philosophes (GERS., Trin., 1402, 171). Nest ce pas grant benignite, grant doulceur et bonte quant il te dit que tu dois faire et que tu ne dois pas faire pour ton salut. (CIB., p.1451, 188). Et celle est par generation eternele, par laquelle il engendre Filz, et l'emanation, decours et proces tres amoureux et joyeux, qui procede par maniere de benignité et de liberalité. (Somme abr., c.1477-1481, 123).
72
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     BÉNIN     
B. -

[D'une vertu, d'une qualité attribuée plus partic. à Dieu] : ...lors se converti a Dieu en disant O inestimable et incomprennable bonté de Dieu ! O tres benigne misericorde, certes maintenant je suis vaincus je suis tel, tant ort, et si pervers (GERS., Pent., p.1389, 80). ...neantmoins ta benigne clemence et liberté qui nous a creez noblement sans noz merites me donne hardement de parler et raconter ce que ton humble fille Charité et ses compaignes ont deliberé et enjoint a dire (GERS., Concept., 1401, 393).

73
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     BESOGNE     
A. -

"Occupation, tâche" : Chasse hors, au moins pour I peu de temps, toute autre cure et souci, autre pensee de tes besoingnez mondaines ; ne soit pas le corps au moustier et le cuer en la cuisine. (GERS., Pent., p.1389, 72). [C'est Charité qui parle au nom des vertus] ...produire une dame souveraine et excellente sur toutes autres, qui oncques furent, ou jamais seront, a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie, a toy, vray et certain Pere, sommes venues humblement nous offrir labourer diligemment et de cuer a ceste besoingne, chascune selon son pouoir et office que tu nous as presté (GERS., Concept., 1401, 395).

74
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     BESOIN     
.

Avoir besoin de : ...nous devons avoir cuer doloreux pour estre bieneureux, dire aussi de quelle doleur on entent, et a quoy elle proffite, nous avons besoing de grace a ce dire et ouyr fructueusement et par assentement et operacion. (GERS., Déf., 1400, 220). Et combien que ta puissance, bien le scay, ta saigesse et magnificence n'ait en riens besoing de mon service, non pourquant je me offre humblement : ce qui te plaist commande moy, je obeyray voulentiers (GERS., Concept., 1401, 391).

75
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     BESOIN     
2.

Le dernier besoin. "Situation d'extrême détresse (mort, damnation)" : J'ay pour toy fait mains pleurs et mains gemissemens ; tu les sces bien ; sy te prie et requier que tu ne me failles mie a ce darrain besoing. (GERS., Déf., 1400, 227). La cher a qui tu fais tous ses plaisirs, au darrain besoing c'est cil qui de la mort ne te fera autre ayde et secours, fors que elle te convoyera jusques au sepulcre, et la te laissera en la main de tes ennemis. (GERS., Concept., 1401, 415). Mais le demy amy est Dieu qui est bien souvent le moins amé et servi - et pour une heure que on le sert, les autres en ont plus de vint -, il te secourra luy seul en ton darrain et espouentable besoing, mais que tant seulement en son amour demeures. (GERS., Concept., 1401, 416).

76
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     BESOIN     
2.

Le dernier besoin. "Situation d'extrême détresse (mort, damnation)" : J'ay pour toy fait mains pleurs et mains gemissemens ; tu les sces bien ; sy te prie et requier que tu ne me failles mie a ce darrain besoing. (GERS., Déf., 1400, 227). La cher a qui tu fais tous ses plaisirs, au darrain besoing c'est cil qui de la mort ne te fera autre ayde et secours, fors que elle te convoyera jusques au sepulcre, et la te laissera en la main de tes ennemis. (GERS., Concept., 1401, 415). Mais le demy amy est Dieu qui est bien souvent le moins amé et servi - et pour une heure que on le sert, les autres en ont plus de vint -, il te secourra luy seul en ton darrain et espouentable besoing, mais que tant seulement en son amour demeures. (GERS., Concept., 1401, 416).

77
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     BESOIN     
3.

Faillir au besoin. "Faire défaut dans une situation de détresse" : Que requiert elle [la pauvre âme] ? En nom Dieu ! elle chiet en soy en desesperacion de ayde quelconque, car tout lui fault au besoing, et trebuche dessoubz soy par eternelle dampnacion. (GERS., Pent., p.1389, 86). C'est le bon amy qui oncques ne faillit au besoing, qui oncques ne reproucha son amour, qui requiert de son amie fors estre amé seulement, et non pourquant tres habondamment guerdonnee. (GERS., Concept., 1401, 409).

78
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     BÊTE     
1.

"Tout être animé, excepté l'homme" : Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes, comme orgueil n'est point pechié, ou laydure en cheval, cruaulté en lyon, malice en renart, envie es chiens, avarice es cornailles, et ainsy des autres. Pourquoy ? Pour ce que point n'ont raison en eulz, qui autrement les doye gouverner, comme est en l'omme. (GERS., Concept., 1401, 399). Mais a ce ne puet beste quelconque avenir que elle ayt aucune congnoissance de son Dieu (GERS., Trin., 1402, 152). Car les poissons en grant partie, Et les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers et les nuisances De très mauvaises pestillences (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste à recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). ...les bestes apres leur mort nont point de peine car cest leur condicion de tourner en terre corps et ame... (CIB., p.1451, 200). ...comme en cest gendre animal aiant ame sont contenues diverses especes, c'est a scavoir homme, cheval, beuf, asne et toutes bestes, qui ont ame sensitive par les sens corporelz, voyant, oyant, flairant, goustant, tastant. (Somme abr., c.1477-1481, 147). ...l'an subsequent, pour l'intemperance de l'air et à ceste cause, fut grande mortalité de bestes et dura la gelée jusques ou milieu de mars (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).

79
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     BIEN     
-

(Un) bien de + subst. : [C'est Dame Nature qui parle à Dieu] ...et briefment bien dire pourra que de mes biens, des biens de Nature sera elle, puisque c'est pour toy, sur toutes autres qui oncques furent ou jamais seront, tres habondamment adornee et douee. (GERS., Concept., 1401, 392). Le second [mal] est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10). Le bien de mariage est triple. Le premier bien est foy, c'est que l'un ne l'aultre soit maculé par aultre lit. Le second bien est lignie qui soit nourrie au service de Dieu. Le tiers bien, c'est le sacrement qui ne soit dissolvé ne desloyé. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44). Item par le soleil ouquel sont trois choses, c'est a scavoir l'essence, par laquelle il est, la clarté, par laquelle il resplendist, et la chaleur, par laquelle il reschauffe et meurist les biens de terre, par lesquelles trois choses on puet congnoistre le Pere, le Filz et le Saint Esperit. (Somme abr., c.1477-1481, 125).

80
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     BIENFAIT     
"Bienfait" : Et sont les jours de pardons pris pour les jours des penitences enjointes. Et pour ce c'est bien fait de baillier penitence en general, que tous ses biens fais se tournent en remission de ses pechiez (GERS., Déf., 1400, 237). [C'est Sapience qui s'adresse à Dieu] Et c'est le premier point de ma legacion, toy regracier de ce, selond nostre puissance, combien que plus grant soit le bienfait, je le confesse, que ne sont les graces et mercis possibles par nous estre rendues. (GERS., Concept., 1401, 394).
81
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     BLÂMER     
I. -

Empl. trans. "Porter un jugement défavorable sur qqn ou qqc., critiquer" : Et ne convient ja que aucun me oppose en blasmant saint Pierre qu'il renia troys foys son maistre (GERS., P. Paul, a.1394, 489). ...une fois par avant il sembla forcené, pour la grande ardeur qu'il avoit de garder l'onneur de Dieu, son pere, entre les juifs, ilz le blasmoyent (GERS., Concept., 1401, 424). Et j'ay entendu, sire, que vous l'apparcevez bien et vous en complaingnez et blasmez vos gens des finances ausquelz vous vous attendez. (GERS., Noël, p.1404, 311). ...il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés ou en valloir mains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

82
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     BLANC     
-

[D'un être hum.] : ...la couleur des gens aussi vient dedens eulx selon la nature du païs, sicomme par nature ceulx de Ethiope sont noirs et ceulx d'Alemaigne sont blans par la condicion du pays. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 373). Agiselaus feit devestir tous nuz devant ses chevaliers aucuns de leurs ennemis pour leur monstrer leur belle et blanche couleur, affin que bien semblassent gens femenins, non excercez en peines et en labeur (GERS., Concept., 1401, 417). Jehan, Pierre, Jaques sont homes selon la nature humaine, mais ung chascun est cest homme suppost personnel aiant ung chasun ses qualités comme blanc, noir, palle, malvais, et leur quantité, l'un grant, l'aultre petit, l'un gros, l'aultre menu (Somme abr., c.1477-1481, 148).

83
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     BLANC     
-

[D'une chose] "Qui est couvert d'une couche blanche, blanchi" : ...semblables sont a la beauté des fiens couvers de noif, ou, comme dit Jhesu Crist, aux sepultures blanches et paintes (GERS., Concept., 1401, 416).

84
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     BLANC     
1.

[Blanc comme symbole] "Pur, innocent" : Mais helas ! je fais doubte que pluseurs de nous ne ressemblent a la corneille qui se baigne souvent, et ja pourtant ne devient blanche. Ainsy pluseurs viennent a la parole de Dieu, laquelle est dicte pour laver l'ame et la faire blanche par pureté, et plaisant a Dieu, mais ilz s'en partent souvent ainsy noirs comme par avant ou plus. (GERS., Concept., 1401, 427).

85
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     BLASPHÈME     
"Parole, discours outrageant à l'égard de Dieu ou de la religion" : Amour d'argent commendera a ung autre flater, mentir, parjurer, souffrir injures, blaphemes, accorder quanque on dira, maintenant l'un, tantost le contraire (GERS., Concept., 1401, 412).
86
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     BLASPHÉMER     
Empl. trans. "Proférer des blasphèmes contre ce qui est sacré" : Et que pis est, le nom de Dieu, son propre sanc pour nous espandu en l'arbre de la vraie crois, son chief, sa mort et sez membres precieux, en reproce chascun jour il blafement horriblement par vilains sairemens et renoiemens. (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 75). Et n'est pas a oublier que trop plus grant peril est a errer en blaphemant ceste Vierge que en l'onnourant, elle qui par langue d'omme souffisamment ne puet estre louee. (GERS., Concept., 1401, 422).
87
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     BONTÉ     
-

Une bonté l'autre requiert : [Dans la moralité de la fable De Renart et de la Cingoingne (Chez La Fontaine Le renard et la cigogne)] L'en treuve en droit, qui bien le quiert, L'une bonté l'autre requier. Si com me sera aggreable, Je te seré, sans nulle fable. Au tricheur qui sa foi ment Faire doit l'en saùmblablement. Sus celi qui fait tricherie Reviegne barat et boidie. (Ysopet I-Avionnet B., c.1339-1348, 257). Tant pour tant mieulz vault confesser a son curé plus seurement. (...) Plus meritoirement a cause d'obeissance et que une bonté l'autre requiert : comme ilz te servent tu les doys honnourer. (GERS., Concept., 1401, 428). Si puis avoir adez cause de faire mon pourchas et querir aumosnez espiritueles tant pour moy comme pour aucuns ou tous de ce dit hospital, attendu que ly autres ainsy le font pour moy, et une bonté l'autre requiert. (GERS., Mendicité G., 1400-1401, 236).

Rem. Morawski 298 : Bonté autre requiert, 1146 : L'une bonté l'autre requiert, 1863 : Ki bontés fait bontez atant ; Hassell 56, B142 ; DI STEF., 94a, s.v. bonté ; DI STEF. 94a, bonté. Cf. aussi Morawski 302 : Bonté qui n'est seüe ne vaut riens, 1049 : Les bontez ne sunt pas boinnes qui vont toutes d'une part, 1862 : Qui bonté fait à fol il pert sa peinne.

88
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     BONTÉ     
1.

"Attribut de Dieu, considéré comme l'Être suprêmement bon" : Mais aussy, o Pere de toute bonté, dit Misericorde, puisque tant as descendu a nostre peticion miserable, que tu veulz racheter l'umain lignage du servage de pechié, droit est que tu soyes tres parfait racheteur (GERS., Concept., 1401, 401). ...estans ta consideracion sur toy mesmes qui es terre quant au corps, tu y trouueras grant latitude de diuerses choses et merueilleuses, et par ceste meditacion tu loueras ma puissance, ma sapience et bonte. (CIB., p.1451, 185). Et lors nostre pere doulz et begnin nous accolera et baisera par sa grace et reformera cest ymage, et puis nous introduira en sa maison et nous fera le grant conuis sur la table de sa bonte. (CIB., p.1451, 205). Et par ceste maniere les bons et justes homes, qui participent la divine bonté, sont apelléz dieux. (Somme abr., c.1477-1481, 105).

89
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     BONTÉ     
-

Prov. Une bonté l'autre requiert : Tant pour tant mieulz vault confesser a son curé plus seurement. (...) Plus meritoirement a cause d'obeissance et que une bonté l'autre requiert : comme ilz te servent tu les doys honnourer. (GERS., Concept., 1401, 428).

Rem. Cf. DI STEF., 94a, s.v. bonté.

90
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     BOUCHE1          BOUCHE2     
-

[P. oppos. à coeur qui n'est pas exprimé] Ami de bouche. "Celui qui se dit ami de qqn sans l'être véritablement" : C'est le bon amy qui oncques ne faillit au besoing, qui oncques ne reproucha son amour, qui requiert de son amie fors estre amé seulement, et non pourquant tres habondamment guerdonnee. Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court (GERS., Concept., 1401, 409).

91
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     BOUE1          BOUE2     
1.

"Terre détrempée, fange" : Se I pourcel savoit parler, il se moqueroit des bestes qui ne se boutent en la boe. (GERS., Pent., p.1389, 84). ...on fait plus grant grace a ung homme le garder de cheoir en la boe que le relever depuis qu'il y est embatus. (GERS., Concept., 1401, 401). Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

92
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     BOURSE     
-

P. méton. Ami de bourse. "Ami qui aide de son argent" : Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court, l'amy de cheminee, l'amy de genglerye et de adulacion et de flaterie. Car, en bonne foy, tous ceulz icy faillent au besoing (GERS., Concept., 1401, 409).

Rem. Cf. aussi FEW XXIV, 446a : amicus : «ami de bourse (16e s.)».

93
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     BOUTER1          BOUTER2     
1.

[Le compl. désigne une pers.] : C'est la femme noiseuse qui chasse hors son hoste, sicut dicit Salomon. Avise que c'est plus grant honte de bouter hors I tel hoste que de le non recevoir (GERS., Pent., p.1389, 81). ...et t'enclines descendre en terre racheter l'umain lignaige, et nous rendre par ce nostre habitacion de laquelle tant sommes hors bouteez, car nostre adversaire, Pechié mortel, le vilain et crueux tirant, avec toute sa maudicte compaignie (...) ont en terre presque occupé tout le logis (GERS., Concept., 1401, 394).

94
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     BRAS     
-

[Exprime le mouvement de serrer qqn dans ses bras] De bras : Ung preudomme fut qui a son filz demanda une foys quans amis il avoit. Le jouvencel respondit que plus de L, voire plus de cent, car il cuidoit comme inexpert, que tous ceulz feussent trop bien ses amis qui luy monstroyent beau semblant de chere, de parole ou de bras. (GERS., Concept., 1401, 415).

95
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     BRAS     
-

Ami de bras : Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court, l'amy de cheminee, l'amy de genglerye et de adulacion et de flaterie. Car, en bonne foy, tous ceulz icy faillent au besoing (GERS., Concept., 1401, 409).

96
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     BRAS     
b)

[Dans le domaine de l'amour] Gésir entre les bras de qqn : ...et ne veult point que tu aymes autre chose quelconque plus que luy, et que pour ce en sa presence tu faces fornicacion ou adulteres espirituelz en amant l'ennemy d'enfer, et que tu gises entre ses bras par mauvaise delectacion de pechié mortel (GERS., Concept., 1401, 414).

97
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     BREF     
B. -

[Dans le temps] "Qui est de courte durée" : Et par le contraire n'est que ung brief momement de toute la peine de ce monde que on a a bien faire pour acomplir les commandemens de Dieu, au regart de la gloire que misericorde donra a ses bons hostes et hostesses. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Mais aussy il y a beauté painte et vaine de la cher qui est tres decevable et tres plus briefve et muable que la fleur d'un jour (GERS., Concept., 1401, 417).

98
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     BREF     
1.

[D'un discours] "Qui prend peu de temps, qui est dit en peu de mots" : Selon quatre manieres de temples, desquelz parle l'Escripture saincte, nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties (GERS., Purif., 1396-1397, 60). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie (GERS., Concept., 1401, 394). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420). ...nostre brief sermon qui parlera de la paix qui fut a ceste nuyt denoncee en terre aux hommes de bonne voulenté (GERS., Noël, p.1404, 300). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). A ceste cause, fut en ce temps esleu de la communité pour remonstrer au conte Loys leurs afferes et excuses et, pour ce qu'il estoit chevalier de nom et de fait, en print la charge et soubz brefz termes lui dist de par le commun : "Tui, inquiunt, comes sumus. Tu nobis est princeps (...)" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

99
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     BREF     
1.

[D'un discours] "Qui prend peu de temps, qui est dit en peu de mots" : Selon quatre manieres de temples, desquelz parle l'Escripture saincte, nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties (GERS., Purif., 1396-1397, 60). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie (GERS., Concept., 1401, 394). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420). ...nostre brief sermon qui parlera de la paix qui fut a ceste nuyt denoncee en terre aux hommes de bonne voulenté (GERS., Noël, p.1404, 300). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). A ceste cause, fut en ce temps esleu de la communité pour remonstrer au conte Loys leurs afferes et excuses et, pour ce qu'il estoit chevalier de nom et de fait, en print la charge et soubz brefz termes lui dist de par le commun : "Tui, inquiunt, comes sumus. Tu nobis est princeps (...)" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

100
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     BREF     
a)

"Brièvement" : Disons doncques, se il vous plaist, les louanges de saint Pierre en brief, et puis a celles de saint Pol nous arrestons ung peu plus, pour ce qu'il est patron de ceste eglise. (GERS., P. Paul, a.1394, 486). ...pour quoy je te vueil en brief reciter ung exemple assez commun, mais proffitable est (GERS., Concept., 1401, 414).

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